Déclaration sur l’Action Sociale du 13/07/18

 

Marseille, le 13 juillet.

 

Lors du dernier Comité Technique Métropolitain vous comptiez donner la gestion de l’action sociale de notre collectivité au CAS de la Ville de Marseille, comme l’imposait le Président. Finalement 3 jours avant, machine arrière, vous vous apercevez que le législateur à travers les lois NOTRe et MAPTAM impose une négociation avec les représentants du personnel. La FSU par sa communication et sa pétition mise en ligne n’y est sûrement pas pour rien non plus. De la même manière, et par ses actions, l’intersyndicale vous rappelle également depuis quelques temps au travers des dossiers comme le temps de travail, le CET, que vous n’êtes pas au-dessus des lois même si nous sommes à Marseille.

Nous participons à ces réunions pour construire l’action sociale métropolitaine de demain, transparente, équitable, de proximité et qui réponde aux véritables attentes de tous les agents quel que soit leur territoire. Nous voulons enfin croire qu’un vrai dialogue peut s’ouvrir sur ce dossier avec l’administration. Pour ce faire d’ailleurs nous ne comprenons pas pourquoi l’administration n’a pas conviée à ces réunions les responsables des divers organismes d’action sociale existants aujourd’hui sur les 6 territoires. Qui mieux que ces personnes peuvent nous renseigner sur ce que veulent et ont besoin les agents. En effet l’administration est incapable de nous dire quelles sont les attentes de ses agents dans ce domaine. Le personnel attend des réponses avec de vrais arguments et non des projections qui ne reposent sur aucune étude contradictoire. Respectons les 7335 agents de notre collectivité qui veulent croire comme nous en la démocratie.

Mais sachez Monsieur le Directeur Général Adjoint des Ressources Humaines que si l’objectif de l’administration est de nous faire participer à une mascarade afin de protéger la Métropole de tout recours juridique de notre part, vous porterez la lourde responsabilité de cette tromperie. Ne voyez Monsieur, à travers nos propos, aucune attaque personnelle de notre part. Nous savons tous que la feuille de route est commandée par notre Président et peut-être d’autres. Combien de temps allons-nous attendre pour prendre nos distances avec ce système de cogestion Marseillo/Marseillais dénoncé par tous, même récemment par un responsable politique national.

Nous sommes, à cet instant, plus de mille à avoir signé en ligne et sur papier la pétition de la FSU. Chaque jour cette même pétition fait des adeptes supplémentaires. Malgré un contexte très peu favorable, les agents se mobilisent pour dire : ASSEZ. Nous voulons une action sociale métropolitaine transparente gérée par une Régie (une existe déjà au sein de notre métropole sur le territoire d’Istres Ouest Provence et a fait ses preuves depuis de longues années). Nous voulons que chacun reprenne sa place, le rôle des syndicats n’est pas la gestion de l’argent public mais la défense des agents et du service public. Notre présence autour de cette table et pour la première fois avec toutes les organisations syndicales de notre collectivité doit inaugurer un tournant dans l’équilibre démocratique de notre collectivité appelée depuis deux ans par l’intersyndicale.

Aujourd’hui vous nous demandez de remplir un tableau en nous indiquant les priorités que nous souhaiterions donner à l’action sociale, en vous faisant part de nos remarques et des modalités à appliquer. Comment peut-on nous demander de reporter sur un tableau les besoins de + de 7000 agents, sans la présence indispensable autour de cette table des représentants de tous les COS, CAS, Régie, Amicale et autres, existants déjà sur tous les territoires. Pour un travail réellement construit et abouti nous vous demandons de planifier dès la rentrée des réunions en présence des personnels concernés plus à même de faire un retour des besoins réels et des attentes des agents en matière d’œuvres sociales.