Nous avons appris officiellement la démission du 1er président de la Métropole Aix Marseille Provence le mardi 4 septembre et la réception de son courrier destiné aux agents, il nous parait nécessaire de rebondir sur cette situation inédite à plus d’un titre.
Le bilan de cette mandature et l’arrivée d’un nouveau /nouvelle dirigeant(e) appelle notre attention sur :
- Le blocage temporaire de notre collectivité avec l’annulation du CT et surtout du CHSCT, instance sans cesse repoussée,
- La mise en place d’une nouvelle organisation alors que l’actuelle n’est pas encore terminée,
- La fin d’un clientélisme nocif avec, nous l’espérons, la mise en place de nouvelles pratiques plus conformes à l’éthique que nous prônons,
- Des inconnues comme la mise en place et la gestion des dossiers du nouveau régime indemnitaire, le RIFSEEP, la gestion du temps, de l’Action Sociale, sans oublier la prochaine fusion avec le Département…
Depuis presque 3 ans, les personnels ont porté les orientations politiques des élus dans des conditions de travail difficiles ou d’agents en situation grave signalés lorsque les CHSCT ont pu se dérouler et qui auraient dû être remontée et traitée au plus haut niveau. Malheureusement, aucune réponse concrète n’a été apportée aux agents au bord ou en situation de rupture si ce n’est de les laisser sur le bord de la route (burn-out, démissions) car toujours pas de vrai service de médecine du travail avec des médecins… La situation est telle que les agents n’ont plus qu’un objectif : celui de quitter la collectivité pour trouver mieux ailleurs. On ne peut pas les blâmer… Dans de telles conditions, le bouche à oreille fonctionne plus tôt bien et personne ne se bouscule au portillon pour venir…
Bien que notre institution soit très jeune, elle est déjà malade de son fonctionnement… D’un côté, on nous demande de faire des économies, de mettre des charlottes sous des casques de protection pour se les prêter car en nombre insuffisant et d’un autre coté on dote une certaine caste avec des moyens hors de prix et surdimensionnés pour leurs besoins au détriment de l’augmentation des primes pour tous.
Est-on vraiment sûr de faire de vraies économies ? Où est passé le bon sens, la prise en considération des intérêts du Service Public dans les décisions de gestion ?
Nous attendons de notre futur(e) dirigeant(e) que soient prises en compte les revendications que nous portons maintenant depuis plus de 2 ans pour apporter de la sérénité aux agents, une vraie reconnaissance du travail accompli par des actes concrets et la pratique d’un véritable dialogue social à la hauteur des ambitions de la 1ère métropole de France avec tous les acteurs assis à la même table et dans le respect législatif ; ce qui ne nous empêchera pas de rester, tout de même, vigilants.