Vœux et Temps de travail

Hier, Jeudi 18 janvier, se sont déroulés les vœux du Président de la Métropole à l’Aréna d’Aix en Provence.Outre les problèmes de logistique, la longue attente des personnels déplacés en bus avant que le début de la cérémonie (1h30), force est de constater que ces vœux laissent un goût amer sur lesquels il est important, pour la FSU, de rebondir:

–          Une Aréna à moitié occupée qui doit alerter notre administration et nos élus sur la signification de ce taux de remplissage,

–          Les huées lorsque les thématiques du temps de travail ont été abordées par le DGS et le Président de la Métropole,

–          La prise en otage des agents dans la guerre que se livrent les politiques.

Pour le premier point, libre aux agents de se rendre aux vœux ou pas. Il est encore heureux qu’ils puissent bénéficier de cette liberté. Néanmoins, cet indicateur devrait quand même alerter les élus et l’administration pour une collectivité de 7500 agents sur le mécontentement des agents lors de la mise en place de cette Métropole.

Pour le deuxième point, les agents se sont exprimés sur la mise en place des nouveaux temps de travail. Et NON, monsieur le président, comme vous cite Marsactu, il n’y a pas à y voir, en coulisses, l’effet de « la CGT qui n’est pas le syndicat majoritaire ». Ce sont des agents qui se sont exprimés, qu’ils soient syndiqués (soit à l’intersyndicale, soit chez le syndicat majoritaire) ou non et même si « c’est la loi » le temps de travail des agents n’est pas à prendre à la légère car cela va entrainer de profonds changements que ce soit au niveau de l’organisation de la collectivité et surtout des agents qui vous servent et vous élisent pour s’organiser dans leur vie personnelle (école, nounous, vacances, gardes d’enfants pour les parents divorcés, etc).

L’administration n’est pas à la hauteur de cet enjeu car elle n’a fait aucune communication officielle auprès des agents si ce n’est la délibération qui a été votée vitesse grand V et dont la mise en place doit prendre effet au 1er janvier 2018 sans aucune organisation, le fait que les agents n’ont pas connaissance de leurs jours RTT, la présence d’éventuelles plages fixes et mobiles, le rattrapage des heures supplémentaires en espèces sonnantes et trébuchantes ou par la pose de congés supplémentaires… Bref, d’un sujet qui aurait pu être discuté, travaillé intelligemment avec les organisations syndicales afin d’obtenir un consensus pour une majorité de gens, l’administration navigue à vue tout en ajoutant un stress supplémentaire importants aux tâches quotidiennes des agents risquant de provoquer de graves risques psycho-sociaux…

C’est pourquoi à la FSU nous demandons à l’administration de suspendre tout simplement l’application de ce dossier afin d’entreprendre un vrai dialogue social construit et concerté avec tous les acteurs concernés.

Pour le dernier point, nous avons assisté, et cela a été relayé par la presse, à une véritable guerre entre le Président, maire de Marseille, et la maire d’Aix, absente… Ces joutes verbales entre élus ne concernent pas les agents qui n’ont pas de camp à choisir et / ou  à subir : nous avons une mission de service public à assurer quels que soient le bord des politiques car notre métier, avant tout, est d’être au service des administrés et non d’être partisan d’un élu ou d’un autre.